Marat me fait rêver, Popeye me fait peur...

Marat is back, olé ! Mon meilleur pote est donc qualifié pour les demi-finales de Wimbledon, comme c'est beau, comme je suis heureux, comme j'aimerais partir en piste avec lui pour fêter ça ! Mais non, je ne lui ai même pas proposé de venir boire un verre, Marat est dans son tournoi, dans sa bulle, concentré comme jamais. Je ne sais pas ce qui lui est arrivé mais il est complètement ressuscité en ce Wimbledon 2008. Il est comme ça le Russe : absolument imprévisible, capable de jouer comme un Top 5 durant un Grand Chelem et de s'effondrer la semaine d'après face à un illustre inconnu. C'est un vrai artiste avec ses hauts et ses bas, ses doutes, ses moments de déprime mais c'est une personnalité unique, totalement déjantée, bref, je l'adore !

En demi-finale, il rencontrera donc Rodgeur pour un choc de toute beauté. Personne n'a oublié leur duel à Melbourne il y a 3 ans, considéré comme l'un des plus beaux matches de l'histoire du tennis, et tout le monde espère revoir un tel chef d'oeuvre ! Je serai dans le stade, une bière à la main, une casquette sur la tête, et me réjouis de passer l'après-midi à contempler ce duo de virtuoses, ils me font les deux rêver !

Un qui ne me fait pas rêver mais cauchemarder, c'est bien sûr Nadal ! Le taureau des Baléares a littéralement atomisé Murray sur un score de tennis féminin. Il n'y a pas eu de match sur le central hier soir, juste une démonstration de l'Espagnol face à un public et à un Murray incrédules. Le Britannique a pu constater le chemin, que dis-je, le marathon de 178 km qui lui reste à parcourir pour arriver à la hauteur du numéro 2 mondial. Bref j'ai les boules ou les chocottes si tu préfères, Popeye est vraiment impressionnant et semble indestructible. Franchement il y a deux ans lorsque je le voyais passer péniblement ses tours à Wimbledon, je n'aurais jamais pensé écrire ça un jour sur mon blog !

Sinon chez les filles, voilà quoi, c'est pas un défilé de Fashion TV ! Moi qui me disais réconcilié avec le tennis féminin en janvier, il ne m'aura pas fallu longtemps pour en être de nouveau dégoûté ! La faute aux deux Williams qui ont autant de grâce qu'un porte-avion de l'armée russe et à une Chinoise aussi charismatique qu'un nems au chocolat. Heureusement qu'il y a encore la Dementieva, la petite bombe russe qui jouera demain la version tennistique de «La belle et la bête» ! C'est la seule qui peut encore sauver ce tableau féminin et éviter au public londonien une finale Williams-Williams. Dans le genre film d'horreur interdit aux moins de 14 ans, difficile de faire pire ! Ça aussi, ça me fait cauchemarder...