Stan y est, Rodgeur beaucoup moins…

Ce devait être une semaine normale, une petite rentrée des classes à Monte-Carlo, quelques rayons de soleil, quelques jolies filles, le bordel à l’UBS, bref pas de quoi exciter une puce… Et ben, la semaine a été pour le moins mouvementée.

Dans mon dernier post, j'écrivais que Stan n'était pas si loin d'épingler l'un des quatre dinosaures du tennis mondial. Moins de quinze jours plus tard, Stan l'a fait ! Il a battu le Maître à la régulière, comme un grand, superbe ! «Ouais mais bon, ce fut contre une pale copie de Roger Federer», rétorqueront les aigris... En effet, force est de constater que Rodgeur n'était pas dans son assiette à Monaco, je me demande d'ailleurs ce qu'il est venu faire là-bas. Rolex lui aurait-il gentiment demandé de descendre ? A-t-il pris peur en regardant le classement ATP ? En tout cas j'éviterai ici de tirer à boulets rouges sur le Bâlois. On ne peut pas demander à un mec de se marier le samedi, d'honorer sa nouvelle femme toute une nuit, de répondre aux sms le dimanche, de descendre au Sud de la France le lundi et de gagner le tournoi le dimanche d'après ! Non, c'est du domaine de l'impossible. Sauf peut-être pour Rafael Nadal qui serait capable d'enchaîner la Street Parade à Zurich, un film de boules en Hongrie, son enterrement de vie de garçon à Majorque, l'Ironman à Hawaï et une victoire à l'US Open en l'espace de trois semaines...

J'y suis venu, je vais y rester un moment sur le mariage du beau Rodg. Décidément, notre Federer national ne fait rien comme les autres. RIEN. Il pourrait sortir avec la plus belle femme de Suisse ; il est depuis 9 ans avec Mirka. Il pourrait s'offrir un mariage royal avec 500 invités, des hélicoptères, des cracheurs de feu, des David Guetta, des fontaines de champagne, des wagons de cochonnes, des VIP en veux-tu en voilà ; il a préféré convoler en justes noces en toute discrétion à Bâle, en petit comité, sans la moindre fantaisie. Rodgeur est vraiment l'antithèse de la rock-star, c'est presque à se demander si son mariage a été célébré au Rimus et à la Tourtel ! Un mariage de bon Suisse allemand à des années-lumière d'un certain Andy Roddick qui, sous sa casquette de baseballeur demeuré, a bien réussi son coup... L'Américain s'est marié ce week-end avec une top-model de 21 ans en présence d'André Agassi, Steffi Graf, James Blake et même Elton John !

Et tu sais comment il a rencontré sa femme ? En feuilletant le magazine Sport Illustrated ! Le Roddick était tout dur en la regardant, a demandé à son agent de la contacter et le tour était joué ! Chapeau et respect Andy. La prochaine fois que je vois Marat, j'irai faire une razzia de Playboy, New Look et autre FHM et on suivra ta tactique, A-Rod ! A part ça tu crois qu’il s’est démonté l’agent de Roddick ? Putain le con, il a un sacré réseau lui ! Une chose est sûre : avec le répertoire d’Allegro et Lüthi, à part deux ou trois modèles de L’Illustré, du catalogue Spengler ou du programme du comptoir de Martigny, je ne vois pas ce qu’ils pourraient lui ramener… Bref, comparer le mariage de Roddick à celui de Rodg, c'est comme mettre côte à côte une Ferrari pilotée par Hamilton et une Lada conduite par Valérie Garbani ! Deux mondes les séparent, 12 tournois du Grand Chelem aussi... A chacun ses titres de gloire !

Sinon je vais quand même réitérer mes félicitations au gamin. Je me suis assez moqué de lui, il a pris assez de commentaires négatifs sur ce blog pour ne pas simplement reconnaître qu’il avance, qu’il progresse. Honnêtement, je ne pense pas que l’on tienne le nouveau Björn Borg entre nos mains, mais il est à un tournant assez important de sa carrière. On ne va pas s’enflammer comme les Français et leurs mousquetaires, on fera les comptes à la fin de la saison. J’espère simplement que d’ici là, il aura confirmé et remporté un ou plusieurs titres, histoire de remettre les pieds dans le Top 10, de s’y installer et de vraiment le «mériter», si tu vois ce que je veux dire.

Allez je te laisse, vais aller prendre le soleil sur une terrasse en sifflant… une eau minérale ! Ben ouais, je suis en plein break et me suis promis d’arrêter l’alcool et la clope jusqu’au 30 avril… Mais après, compte sur moi, je lâche les chiens ! Madrid et Paris sont au programme et je te promets qu’être célibataire, pré-quarantenaire et pas trop fauché dans ces deux métropoles, ben c’est autant de raisons de ne pas oublier le paquet de Durex en faisant ta valise !