21.3.13

L’ogre Nadal est bel et bien de retour

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le retour de Rafael Nadal a marqué les esprits. Une finale lors de son premier tournoi et trois victoires lors des suivants, dont un triomphe au Masters 1000 d’Indian Wells, tel est le bilan de Popeye depuis son come-back début février. Autant dire que la bête de Manacor n’a rien perdu de sa superbe et de sa rage de vaincre. Ni de sa joie de gagner des titres, pour preuve son show après la balle de match dimanche dernier... 

Démonstratif et émotif comme lors de ses plus belles victoires, l’Espagnol s’est couché sur le sol avant de taper l’accolade à ce Serge de Larry Ellison, de tomber dans les bras de son clan et de finir les deux genoux à terre au milieu du central. Une belle image qui prouve – si besoin est – que la Momie a traversé des moments très pénibles depuis Wimbledon 2012, et qu’il revient de loin. De très loin. Bref, qu’il revienne de blessure ou d’une suspension organisée façon gentleman agreement de l’ATP, force est de constater que ce come-back fait du bien au monde de la petite balle jaune. Nadal et ses vamos, ses tics, ses pansements, son cul qui gratte, son accent de vache espagnole et sa personnalité avaient manqué... Bien sûr, Nadal peut agacer, mais il aura toujours dix mille fois plus de charisme qu’un Murray, un Ferrer ou un Berdych.

De son côté, Rodgeur vit un début d’année bien compliqué. Battu sans discussion à Melbourne, le Bâlois a enchaîné avec un forfait en Coupe Davis qui lui aura fait beaucoup de tort, avant de subir trois défaites mortifiantes à Rotterdam, Dubaï et Indian Wells. Trois tournois qu’il avait gagnés en 2012... Le Maître n’est donc pas au top et il semblerait que son dos le fasse
à nouveau souffrir. Gageons qu’il arrêtera les galipettes avec Mirka... et qu’il sen remettra vite ! Plus sérieusement, qu’il garde surtout ses forces pour Wimbledon et la défense de son titre... Avec le retour en grâce de Nadal, ce n’est pas durant la tournée sur terre battue que le numéro 2 mondial aura son mot à dire. On compte par contre sur Stan pour réussir quelques jolis coups !

Autrement, ben autant dire que ces mois de février et mars ont été à l’image de cette fin d’hiver en Suisse : mortels au possible ! Depuis ce week-end de Coupe Davis moisi à Genève, il n’y a quasiment rien eu à se mettre sous la dent niveau tennis. Du coup je me suis rabattu sur le hockey et j’ai vibré comme un bon événementiel genevois durant la série contre Berne... Mais voilà, tel un adolescent boutonneux qui a l’opportunité de baiser la plus belle meuf du lycée durant une soirée trop arrosée, les Aigles ont fait les petites bites ! Putain comme c’est rageant... Au lieu d’en vouloir aux arbitres, au Pape, à Dieu et à la terre entière, McSorley ferait mieux de balayer devant sa porte. Et il n’avait qu’à trouver les mots pour motiver ses hommes... Moi par exemple, je leur aurais dit : «Hé les mecs, si vous battez ces vilains Bernois, je vous organise une nuit d’anthologie avec Nabila !» Et là je te promets que les tirs sur le poteau seraient devenus des goals...

Allez, vivement le début de la saison sur terre battue, ah non, vivement Wimbledon ou plutôt : vivement la fin de ce putain d’hiver à la con qui me casse autant les couilles qu’un conclave au Vatican !