30.11.15

Andy Murray, Fucking British Hero

Après Rafael Nadal, Novak Djokovic et Roger Federer, Andy Murray est donc le quatrième membre du fameux Big Four à inscrire son nom au palmarès de la Coupe Davis. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le numéro 2 mondial est allé le chercher avec le cœur, les couilles et la sueur (beaucoup de sueur même) ce mythique Saladier d’Argent. Sans vouloir manquer de respect à ses coéquipiers et à son frère qui était son partenaire en double, Andy Murray a quasiment tout fait lors de cette campagne victorieuse. C’est presque à se demander si c’est lui qui cuisinait les pâtes, cordait les raquettes et réservait les hôtels. En gros, ça donne deux victoires en simple lors du premier tour (seulement…) avant d’aligner deux victoires en simple et une en double en quart, demi et finale. 11 matches, 11 succès : respect !!!

Autant dire que la Lawn Tennis Association, autrement dit la fédération de tennis de Grande-Bretagne, pourra lui ériger une statue du côté de Glasgow et Londres pour services rendus à la patrie… Ainsi donc, après avoir été le premier Britannique champion olympique de tennis et, surtout, le premier Britannique à remporter Wimbledon depuis Fred Perry en 1936, le sosie de Frankenstein ramène le Saladier d’Argent au pays après une attente de 79 ans. Oui, ce mec est un putain de héros, a Fucking British Hero. Malgré sa gueule de semi-dépressif et d’éternel grincheux, je pense qu
Andy pourrait choper la moitié des meufs de la Perfide Albion à l’heure où je parle. S’il met autant de passion que lors de ce week-end à Gand, il en serait même capable…

Bref, bravo Andy ! Tu le sais bien, ce n’est pas mon joueur préféré, mais je dois reconnaître que j’ai adoré voir sa niaque et sa rage durant ces trois jours en Belgique. Ce débile, tellement il était à fond, a quand même réussi à prendre un point de pénalité vendredi alors qu’il dominait largement les débats… Son explosion de joie après le premier set gagné lors du double était énorme aussi. Quant à dimanche, les images parlent d’elles même : sa passion, voire folie, tout au long de ce match décisif restent la meilleure des publicités pour cette compétition unique, géniale, légendaire. Autant d’adjectifs qui siéent à merveille à Andy Murray aujourd’hui.

Toutefois, dimanche soir et aigreur obligent, je vais conclure ce post avec un constat un peu amer : force est de constater que les numéros 1 et 2 mondiaux, Djokovic et Murray, sont clairement deux joueurs à vocation défensive. On l’a encore vu dimanche contre Goffin, l’Ecossais s’est plutôt contenté de renvoyer et contrer plutôt que d’attaquer et inventer… Le tennis actuel est donc dominé par deux joueurs défensifs, et c’est regrettable. Même si c’est bien sûr déjà arrivé par le passé avec les ères Borg, Lendl, Wilander ou autre Courier, j’ai toujours préféré voir des mecs comme McEnroe, Connors, Edberg, Becker et Sampras dominer le circuit. Sans parler bien sûr de notre Rodgeur national !

Allez, je te laisse et te donne rendez-vous en janvier pour de nouvelles aventures, pour du tennis d’attaque et, on l’espère, pour de nouvelles grandes émotions. Comme celles que j’ai eu aujourd’hui en regardant Andy Murray tomber au sol et pleurer. Qu
’on se le répète, la Coupe Davis est magique. N’y changez rien !

23.11.15

L’année Djokovic…

Voilà les amis, mis à part la finale de la Coupe Davis qui vaudra son lot d’émotions entre les Belges et Andy Murray, la saison 2015 est désormais finie. Elle se termine comme elle a commencé : par un triomphe de Novak Djokovic, l’homme de tous les superlatifs et de tous les records cette saison. Ça me fait mal de l’écrire, mais il faut s’incliner bien bas devant la démonstration de force du numéro 1 mondial cette année. C’est vraiment le plus fort, même si on continuera de répéter que son clan est détestable, son jeu trop défensif et sa manie de taper la balle 20 fois avant de servir affligeante…

On n’oubliera pas non plus de remercier Stan Wawrinka, le seul joueur qui a réussi à battre le coton-tige dans une finale majeure. Sans ce jour de grâce du Vaudois, le sosie de Joe Dalton aurait tout raflé sur son passage et signé un Grand Chelem unique dans l’ère open, marquant à tout jamais l’histoire de son sport. Merci gamin : ce dimanche 7 juin restera comme LE pied géant de cette saison tennistique !

Comme d’habitude dans les grands rendez-vous depuis plus de deux ans, notre Rodgeur national n’a rien pu faire face à son pire ennemi. Le Bâlois à la barde de trois jours était dans un soir moyen, alors que Djokobite était en mode finale de Grand Chelem. Deux petits sets donc pour conclure un Masters globalement décevant… Malgré la bonne tenue de nos deux Suisses, les émotions et les matches spectaculaires n’ont pas été légions, à l’image des trois rencontres ce week-end, aussi bandantes que le rayon surgelés chez Denner. A trop dominer son sport, Djoko va finir par le rendre ennuyant...

Reste que je me dois quand même de féliciter Rodgeur pour sa superbe semaine et son sans-faute jusqu’en finale. A 34 ans, le Maître est toujours au sommet de son art et inutile de dire que sans un Djokovic stratosphérique cette saison, l’homme aux 17 Majeurs et 6 Masters s’appellerait certainement l’homme aux 19 Majeurs et 7 Masters aujourd’hui, mais comme on dit «avec des si ma grand-mère en aurait deux et s’appellerait Robert…» Bref, on se réjouit de le retrouver au taquet en janvier en 2016 et, qui sait, peut-être qu’il aura la chance de tomber sur un autre joueur que Djokovic dans une grande finale.

Et sinon les amis, vous savez qu’on fête aujourd’hui un anniversaire pas comme les autres ? Eh oui, ça fait exactement une année qu’on a atomisé la France chez elle et soulevé ce putain de Saladier d’Argent ! Mon Dieu que c’était bon, beau, jouissif, orgasmique… Alors aujourd’hui je vais me passer en boucle les images de ce week-end de rêve, revoir 50 fois la balle de match, réécouter la conférence de presse de Stan et mettre la Ballade des gens heureux à fond dans mon salon ! Putain comme on était heureux et ronds ce soir-là !!!

2.11.15

Semaine de rêve pour les deux Roger

Le premier Roger, c’est évidemment notre Roger Federer national qui s’est offert un septième titre à Bâle, le plus beau de tous comme il l’a reconnu en conférence de presse. C’est le plus beau car en face, il y avait un certain Rafael Nadal, son plus grand et illustre rival qu’il rêvait d’affronter à domicile. Rodgeur, les organisateurs, les spectateurs, moi... tout le monde à Bâle était vraiment heureux de retrouver l’Espagnol en finale. Oui, on a aimé le voir se battre comme un dératé cette semaine, serrer le poing, hurler, retourner des situations compromises et faire le spectacle. Le taureau des Baléares n’a rien lâché et sa joie était communicative. Soyons honnêtes : le fait que Popeye connaisse une saison si compliquée, que ce soit en Grand Chelem ou en Masters 1000, le rend ma foi sympathique. Et très humain.   

Après 19 mois (!) de rendez-vous manqués, Rodgeur était donc ravi de pouvoir défier son rival historique, qui plus est chez lui, à Bâle, devant sa famille, ses potes et son public. Et, au contraire de la finale à sens unique et sans le moindre intérêt de l’année passée (victoire 6-2 6-2 contre Goffin), on a cette fois eu droit à un vrai et beau duel entre deux immenses champions. Le public, d’habitude si calme à Bâle, ne s’y est pas trompé et a fait régner une atmosphère exceptionnelle tout au long de ce 34ème Clásico de la petite balle jaune. Et après cinq revers de rang étalés entre mars 2013 et janvier 2014, c’est enfin le Maître qui a eu le dernier mot. Splendide !


Après Brisbane, Dubaï, Istanbul, Halle et Cincinnati, le Suisse s’offre ainsi un 6ème titre en 2015. Autant dire que s’il avait pu remporter l’une de ces deux maudites finales à Londres ou New York, sa saison 2015 aurait carrément atteint le paroxysme, ou presque ! Bref, Rodgeur a encore régalé ses fans cette semaine, accédant au passage à sa… dixième finale d’affilée dans son jardin rhénan, la 12ème au total. Pas mal pour un ancien ramasseur de balle…


Quant au second Roger, c’est bien sûr Roger Brennwald, le patron des lieux, l’homme à la cravate bien vissée et au look de banquier, celui qui est au tennis helvétique ce que Daniel Rossellat ou feu Claude Nobs sont à la musique en Suisse romande : des faiseurs de miracle. Tandis que le Paléo et le Montreux Jazz Festival ont accueilli les plus grands noms à quelques kilomètres de chez nous, les Swiss Indoors de Bâle arrivent, année après année, à réunir le gratin du tennis mondial. Plus que jamais, cette édition 2015 restera dans les annales avec une finale qui voyait s’affronter 31 titres du Grand Chelem. Des centaines de tournois en rêvent, Bâle l’a eu ! Bref, c
’était pas l’affiche de Genève ou de Gstaad, deux des tournois les plus poissards du circuit...

Allez mon pote, j’ai vraiment pris mon pied à commenter cette semaine avec mon PAD préféré. Je te donne rendez-vous au Masters de Londres pour une fin de saison en apothéose, avec deux Suisses que l’on espère au sommet de leur forme ! Le rêve se prolonge…