29.10.17

Le grand huit !

Ma8ique Ro8er !!!!!!! Le Maître aime décidément le chiffre 8 cette saison et, comme à Wimbledon cet été, il a empoché son tournoi de Bâle pour la huitième fois de son immense carrière. T'imagines la gueule de la cheminée du Rodg avec ses huit couronnes au All England Club et ses huit trophées aux Swiss Indoors ? Sans compter ses neuf tournois de Halle, ses cinq Open d'Australie, ses cinq Flushing Meadows et j'en passe et des meilleurs... C'est pas une cheminée qu'il lui faut, mais un musée avec des dizaines de vitrines et un guide à l'entrée ! Mais on en reparlera à la fin de sa carrière qui, on l'espère de tout coeur, n'est pas pour demain, surtout que certains records dont celui de Jimmy Connors sont encore à sa portée...  

Très fort dans la tête, à défaut d'être impérial au service, Roger Federer s'adjuge ainsi le septième titre de sa saison – une première depuis 10 ans (!) – et une belle revanche contre Del Potro, celui qui l'avait battu à deux reprises ici même en finale. Comble du bonheur pour l'homme aux 49 victoires et... 4 défaites cette année (ok, je vais bientôt arrêter avec tous ces chiffres...), ce sacre a été acquis au terme d'un duel de toute beauté, plein de suspense et d'émotions, à tel point qu'il y avait de l'ambiance dans la Halle St-Jacques... D'habitude plutôt discret, le public bâlois s'est enflammé cet après-midi et ce fut magnifique à voir et entendre !

Bref, un dimanche aussi beau que la semaine fut riche en événements... J'aurais peut-être dû prendre ma plume pour écrire quelques lignes tant les rebondissements ont été nombreux ces sept derniers jours. Il y a d'abord eu le dernier match sur le circuit de Marco Chiudinelli, marqué par un vibrant hommage de la Halle St-Jacques et de son ami Roger Federer, en larmes dans les tribunes. Merci pour tout Marco, tu es vraiment un bon type et tu vas nous manquer ! 

Il y a aussi eu l'annonce de la séparation entre Stan Wawrinka et Magnus Norman, un choc dans le monde de la petite balle jaune. La collaboration entre le bison et le Viking aura été de celles qui bouleversent une carrière, qui changent une vie, qui forgent un homme. Trois titres du Grand Chelem, une Coupe Davis et un Masters 1000, entre autres : respect maximum Magnus, et à toi aussi un putain de grand merci ! 

Enfin, il y a eu la fin de carrière ratée de Martina Hingis au terme d'une demi-finale de double perdue à Singapour, loin de Suisse et des projecteurs... Comme dirait Jacques Chirac, cela m'en a touché une sans faire bouger l'autre, d'autant plus que cette annonce est aussi incompréhensible que mal amenée. Bref, à la Martina Hingis, celle qui n'a jamais gagné Roland Garros à cause d'une chute à cheval, qui a été contrôlée positive à la cocaïne et qui va nous annoncer son retour à la compétition pour le double mixte des JO de Toyko en 2020...

Allez les amis, je ne pourrai conclure ce post sans remercier une fois de plus le Roi Ro8er, plus divin et adulé que jamais, mais aussi Del Puerco qui est assurément l'un des hommes forts de cette fin de saison et qu'on espère revoir au Masters de Londres. Il le mériterait en tout cas plus que d'autres imposteurs comme Carreno ou Anderson...

20.10.17

La Manita

Désolé pour mon silence les amis, je profitais de quelques jours de vacances en Corse, loin des frontaliers, des banquiers privés et des Lausannois qui envahissent la cité de Calvin pour un meilleur salaire. Bref, merci pour vos commentaires et votre patate, vous faites plaisir ! Eh oui, magnifique Roger Federer qui a signé ce dimanche à Shanghai une cinquième victoire de suite et un cinglant 7 sets à 0 ! face à son meilleur ennemi. Une toute première dans sa fabuleuse carrière et une nouvelle ligne dorée en cette saison presque parfaite : le Maître remporte ainsi son troisième Masters 1000, le tout agrémenté de deux Grands Chelems et de son traditionnel tournoi de Halle, qu'il gagne neuf fois sur dix... Oui oui, ça fait donc six tournois cette année, comme à sa grande époque ! Et la saison indoor vient tout juste de démarrer...

Une Manita en forme de gifle tant le Bâlois a dominé Popeye dans tous les domaines, notamment sur sa mise en jeu où l'homme aux 19 Majeurs s'est montré impérial. Comme l'a relevé Thierry Fangio dans son excellente analyse, depuis que Rodgeur ne se fait plus maltraiter sur terre battue par l'ogre de Manacor, il a retrouvé une confiance et une sérénité face à la Momie. Une Manita qui, il faut bien l'avouer, a quand même un petit arrière goût en bouche. Car cette Manita, putain de merde, aurait dû avoir lieu sur le court Arthur Ashe un certain 8 septembre 2017. Oui je sais, je suis peut-être un peu trop gourmand et certainement très aigri mais, finalement, on n'y était pas si loin...


Je suis même certain que sans ce satané Masters 1000 de Montréal, où le Rodg a trop tiré sur la corde, on aurait savouré à Shanghai une roue de vélo entre l'artiste suisse et le bodybuilder espagnol, et on serait en train de s'extasier sur le retour du GOAT sur le trône à grands coups d'enflammades et d'envolées lyriques... Mais bon, on ne va pas faire la fine bouche, tel un Harvey Weinstein qui  – non content d'être multimillionnaire et surpuissant  – veut encore se taper la moitié des actrices d'Hollywood, et être déjà plus qu'heureux de cette saison hors du commun, et ceci pour un mec de 36 ans qui revient d'une pause de six mois et d'une saison blanche !

Voilà les gars, on attaque désormais le sprint final de cette saison vintage où les vieux ont démoli les jeunes, où le duo Federer – Nadal a signé un come-back hallucinant, digne des plus grands. Digne d'eux, tout simplement. On se réjouit du tournoi de Bâle, de Paris-Bercy (si le Maître y participe...) mais surtout du Masters de Londres, lequel pourrait nous offrir la plus belle des apothéoses ! Dieu est suisse, ne l'oublions pas et profitons-en les amis !