18.8.14

80 !!!

80, quatre-vingts, eighty ou huitante comme diraient ces paysans de Vaudois !!! C’est superbe, c’est génial, c’est unique, c’est fort, c’est bon comme une pipe au réveil, c’est Roger Federer ! Le Bâlois vient donc de remporter son 80ème titre sur le circuit ATP, et non des moindres : le Masters 1000 de Cincinnati pour la 6ème fois de sa carrière, le tout en battant David Ferrer pour la 16ème fois en… 16 duels. Un David Ferrer qu’on aime décidément autant qu’on déteste Rafael Nadal. Des chiffres qui donnent le vertige et qui ne font que renforcer l’aura déjà incroyable de notre Rodgeur national !

Ce succès est d’autant plus jouissif qu’il met fin à une «traversée du désert» – si tu me permets le terme – du Suisse, lui qui n’avait plus gagné de titre d’envergure (Grand Chelem, Masters 1000 ou Masters) depuis deux ans, quasiment jour pour jour. Accessoirement, c’est également le titre le plus important depuis le début de sa coopération avec Stefan Edberg. Et franchement, à voir la joie sur le visage de Rodgeur, dans son clan et sur son compte Twitter, ce titre va être savouré à sa juste valeur !

A 33 ans, l’homme aux 17 titres du Grand Chelem a donc encore les jambes et la tête pour remporter un Masters 1000 et casse sa vilaine étiquette de Poulidor. Cette victoire lui permet aussi d’arriver à Flushing Meadows avec une confiance gonflée à bloc, au contraire de Nadal et Djokovic qui ont été respectivement absent et transparent durant cette première moitié de tournée américaine. Evidemment, on sait très bien que les deux ogres actuels du tennis mondial misent tout sur l’US Open et que, les connaissant, il faudra compter sur eux sur les courts de New York.

Enfin, nous n’y sommes pas encore. L’heure est aujourd’hui est à la joie et l’allégresse. Oui, savourons pleinement ce 80ème titre sur le circuit ! 80 ?!? Tu te rends compte ? Que le lecteur qui lit ce blog, qui a 33 ans et qui a déjà soulevé 80 grandes dans sa vie soit dignement salué… Mais je ne suis sûr qu’il y en ait des centaines… Bref, je m’égare. Merci au monde de nous avoir enfanté Roger Federer, de l’avoir fait naître en Suisse et non en France, et de lui avoir offert le plus beau tennis de tous les temps ! Allez, vivement l’US Open, en espérant pouvoir m’enflammer pareillement, voire beaucoup plus, dans trois semaines…

11.8.14

Rodgeur en mode Poulidor…

Mon titre est sévère ? Peut-être bien que oui… Toutefois, force est de constater que notre Rodgeur national a perdu un nombre étonnant et inhabituel de finales cette année : cinq ! Soit à Brisbane contre Hewitt, à Indian Wells contre Djokovic, à Monte-Carlo contre Stan, à Wimbledon contre ce même Djokovic et hier à Toronto contre Tsonga. Cinq finales perdues contre deux «petits» succès à Dubaï et Halle. Ça reste évidemment mieux qu’en 2013 où il n’avait atteint que trois finales pour un seul titre dans son jardin de Halle. Mais bon, quand on s’appelle Roger Federer et qu’on est le plus grand joueur de tous les temps, il y a de quoi être frustré.

Face au Kinder Bueno, le Bâlois a donc raté une belle occasion de soulever un nouveau Masters 1000. Il y a cependant beaucoup moins de regrets qu’après le traumatisme de juillet à Wimbledon. Peu en jambes, en difficulté lors des longs échanges et incapable de gêner le Français sur son service, le numéro 3 mondial n’était vraiment pas dans un grand jour. Oui, c’était un Roger Federer moyen, tout simplement.

Reste qu’un Roger Federer moyen aurait pu battre un Jo-Wilfried Tsonga moyen. Or, il n’en a rien été : le sosie de Mohamed Ali a livré un match plein, a servi du plomb et n’a absolument rien lâché. Il s’offre ainsi l’un des plus beaux titres de sa carrière après avoir réalisé un exploit peu commun : battre successivement quatre membres du Top Ten ! Et non des moindres : Djokobite, le Frankenstein des Highlands, Dimitrov et, en guise de plat principal, sa Majesté Federer. Ça s’appelle une semaine de rêve ! Comme celle que j’ai passée en 1992 sur le court olympique de Barcelone…

Malgré cette défaite, Rodgeur – qui a fêté ses 33 ans vendredi – peut tirer un bilan positif de son tournoi et confirme qu’il est très affûté en cette saison 2014. Nul doute qu’il fera partie des favoris à Cincinnati et, surtout, à l’US Open où il aura à cœur d’oublier son couac de l’an dernier. Bref, ça promet des semaines ô combien excitantes avec, comme bouquet final, cette rencontre face à l’Italie à Palexpo ! De quoi oublier qu’on est en train de passer un été de merde où le mot pluie a été conjugué à tous les temps…