29.1.15

Djokovic – Wawrinka, part III

Ainsi donc, le choc que tout Melbourne et toute la planète tennis attendent aura bien lieu sur la Rod Laver Arena demain soir, ou plutôt demain matin pour les nombreux Suisses qui ne rateront rien de cette «belle» entre le Vaudois et le Serbe. Après leur duel légendaire de 2013 en huitième de finale et leur nouveau morceau de bravoure de 2014 en quarts de finale, c'est cette fois en demi-finale que les deux derniers vainqueurs du tournoi se retrouveront. 

Un choc aux allures de finale avant la lettre. Un blockbuster qui pourrait sauver cette cuvée 2015 de toute petite facture, où le bas de tableau masculin ressemble à un cimetière et où la demi-finale entre Murray et Berdych – deux des plus vilaines tronches du circuit – a donné autant de rêve qu'un Dijon – Valenciennes diffusé un lundi soir sur Eurosport… Même l’explosion de joie de Murray sur son banc à la fin du match fait autant rêver que les «come on» de sa mère en tribune, ceux-là même qui nous ont tellement agacé un soir à Wimbledon ! Mais bon, tout ça on s'en fout, parce que nous attendons tous, excités comme des gamins ou plutôt comme 2000 Vaudoises de 14 ans au concert de Bastian Baker, la demi-finale entre Stan et Djoko !

Stan – Djoko, c'est deux mecs qui sont en pleine confiance, le moral gonflé à bloc et qui ont bouclé la saison 2014 sur un triomphe en Coupe Davis et une victoire aux Masters. Excusez du peu. C'est deux gars qui s'apprécient, qui se respectent et qui n'avaient pas hésité à jouer quelques doubles ensemble l'année dernière. Bref, tout est réuni pour offrir enfin quelques émotions à Melbourne Park. Et connaissant la cote de popularité du gamin, nul doute que le public australien sera derrière le Vaudois et qu'en cas de quatrième mais surtout de cinquième set, ça pourrait bien être complètement électrique ! Ce d’autant que le Djoko aurait plutôt mal à la gorge s’il devait se faire piéger par le gamin de Saint-Bar' !
 
En tous les cas, une chose est sûre, autant le coup de pompe de Rodg était prévisible avec le temps, autant l’avènement de Stan est un truc de ouf qui n'a pas fini de nous rendre fou et heureux ! Le tennis suisse continue de vivre ses plus belles heures, ses plus belles années et nous n’avons pas fini d’en profiter. Nous qui serons demain matin devant n’importe quel écran pour suivre ce choc. Je connais bien un ou deux banquiers genevois qui préféreront s'astiquer sur le taux de change du franc suisse, moi je te le dis haut et fort, mon pognon est en francs suisses, et je n’ai pas l'intention de manquer une miette de cette demi-finale ! Alors les gars on y croit, vive le tennis, vive la Suisse et hop Stan !!!

Sinon, juste pour la forme et parce que c’est drôle, Henri Leconte, non content d'écumer les émissions les plus ridicules de TF1, est prêt à s’engager auprès des joueurs de tennis les plus dépressifs de leur génération. Ça ne manque pas de piquant, c’est plutôt sain, mais c’est surtout sincèrement drôle de voir nos voisins s’allumer dans les journaux après avoir perdu une finale de Coupe Davis..

25.1.15

1000, 1001, 1002, Seppi...

Ciao les amis et bon néné ! Je sais je sais, je suis en retard, je suis une brêle et je n'ai rien écrit depuis fin novembre... Mais bon les gars, après toutes les émotions vécues durant cette finale de Coupe Davis de légende (on est on est on est les champions !), il m'a fallu quelques jours/semaines pour récupérer... Et puis bon, faut avouer qu'il n'y avait rien de bien excitant à commenter ces derniers jours. Ok, Rodgeur a signé sa millième victoire sur le circuit en remportant le tournoi de Brisbane au forceps. Putain, 1000 ! 1000 comme le nombre de buts de Pelé, 1000 comme les claques que Tsonga aurait mérité de recevoir à Lille, 1000 comme les conquêtes de Hugh Hefner ! Bref, bravo et respect au Maître ! Et je tiens d'ailleurs à mettre cette photo en une plutôt que celle de sa moue déconfite après son non-match contre Seppi...

Voilà donc, l'Open d'Australie vivra des huitièmes de finale sans le plus grand joueur de tous les temps, et ce pour la première depuis... 14 ans ! C'est un choc, un séisme, un tsunami dans le monde de la petite balle jaune, même si – il faudra s'y faire – notre Rodg national n'a plus 25 ans et qu'il risque de connaître pareille mésaventure ces prochaines saisons... Perdre contre Seppi en 4 sets au troisième tour, c'est moche et ça ne mérite pas 36'000 théories. Le Bâlois était à côté de la plaque, dans un jour sans, comme ça peut arriver à toi, à moi, à Goldorak ou à Rafael Nadal, lequel avait aussi connu une sortie de piste prématurée l'année passée à Wimbledon.
 
Autrement, le tournoi entre dans son money-time et, mis à part Federer évidemment, tous les cadors sont là. Les favoris déroulent et l'on pourrait bien retrouver les sept meilleurs classés au rendez-vous des quarts de finale. Le seul invité surprise s'appelle Nick Kyrgios, a 19 ans, est australien et fait souffler un vent de fraîcheur bienvenu sur le tournoi. Le chouchou du public est revenu de nulle part face au tombeur de Rodgeur et a offert un orgasme XXL au public de la Rod Laver Arena. Autant dire que l'ambiance va atteindre des sommets lors de son match contre Murray, et c'est tant mieux !
 
Quant à notre Stan national, il poursuit son bonhomme de chemin sans faire trop de bruits et en continuant à monter en puissance. 12 mois après son exploit monumental, le gamin saura-t-il confirmer ? Tout est possible avec lui ! Même de se prendre les pieds dans le tapis face à Garcia-Lopez, contre qui il reste sur une élimination cuisante au premier tour à Roland Garros... Alors on ne va pas encore s'exciter, surtout qu'entre le crocodile Garcia-Lopez, l'animal Ferrer ou le kamikaze Nishikori, la route jusqu'au choc face à Djokovic est semée d'embûches. Mais on compte sur le gamin pour mettre tout le monde d'accord, nous faire de nouveau rêver et nous permettre de finir à poil ! Au sommet du Mont-Fort cette fois !