28.10.18

Federer, puissance 9 et 99 !

Mister 999 !!! Voilà encore quelques chiffres qui donnent le vertige et qui renforcent la légende du plus grand tennisman de tous les temps. Roger Federer, du haut de ses 37 automnes, a donc remporté son neuvième tournoi de Bâle et son nonante-neuvième titre sur le circuit ATP. Et, comme toujours dans son jardin rhénan, les émotions furent belles, les images poignantes et les larmes ont coulé. Sans parler du discours d'après-match où le Maître a rendu hommage à ses fans de Suisse romande et m'a même fait une superbe dédicace. Merci Rodgeur, t'es vraiment le meilleur, j'étais beau content dans ma cabine !

Avec cette neuvième couronne à Bâle, Federer égale son record de Halle et n'est donc plus qu'à une unité du chiffre mythique de 100 tournois. Ce serait évidemment magique qu'il gagne son centième titre cette année encore, au Masters de Londres par exemple, histoire de conclure une année 2018 qu'il avait parfaitement entamé et qu'il a royalement foiré entre juillet et septembre, en Grand Chelem surtout. Avec une finale contre Nadal ou Djokovic, afin que cette centième couronne ait vraiment de la gueule et parce que sa légende le mériterait.

Mais bon, ne soyons pas trop gourmands et restons surtout réalistes : il ne retrouvera évidemment pas à Londres le même boulevard que sur les bords du Rhin, sachant que le joueur le mieux classé à avoir croisé sa route est le modeste Daniil Medvedev, 20ème mondial quand même mais sans grandes références. Malgré ce tableau aussi crédible que la défense du Real Madrid, l'homme aux vingt Majeurs a souffert et transpiré cette semaine, notamment au premier tour contre Krajinović et en quart de finale face à... Simon (si si, il a même perdu un set contre le Français). Bref, ce fut parfois poussif, rien ne fut simple, le grand Rodgeur n'est pas encore de retour mais on ne retiendra finalement que le résultat, comme toujours ! Sans manquer de remercier l'improbable Marius Copil, le sosie officiel d'Ivan Ljubičić, qui est arrivé émoussé sur le court après son exploit de la veille contre Zverev et ses six matches dans les jambes, qualifications comprises...

Voilà les amis, c'était un peu Disneyland ou le monde des bisounours dans cette Halle St-Jacques dimanche après-midi : tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil et tout le monde aime Roger Federer. Qui nous le rend si bien.
«Les jolies colonies de vacances. Merci maman, merci papa», chanterait Pierre Perret. Ou encore «Voici venu le temps des rires et des chants. Dans l'île aux enfants c'est tous les jours le printemps. C'est le pays joyeux des enfants heureux, des monstres gentils, oui c'est un paradis» Ne manquait plus que Rodgeur se déguise en Père Noël, joue de l'harmonica et distribue des cadeaux à tous les gamins présents dans la salle et la boucle était bouclée !

Allez, plus sérieusement, comme je l'ai dit au micro de la RTS, on va tous, mais alors tous prendre une immense baffe quand il aura décidé de ranger ses raquettes. Alors plus que jamais, profitons de ces moments uniques et à entendre le Maître en conférence de presse, il a encore faim de victoires, d'émotions et de records. Nous aussi !