Pour les émotions, on repassera…
J’étais parti pour écrire un post dithyrambique sur Djokobite, l’encensant pour son retour en grâce et son été stratosphérique, marqué par deux sacres en Majeur et un Masters 1000 à Cincinnati. Mais voilà, le cœur n’y est plus et les deux fans du coton-tige qui lisent ce blog me pardonneront. Aujourd’hui, plus d’une semaine après cette finale que j’ai suivi avec autant d’intérêt que la sortie du programme du Paléo, j’ai plutôt envie de regretter cette édition nullissime de l’US Open, une de plus après celle de 2017 – surnommée l’Abattoir Open – qui avait consacré l’imposteur Nadal.
Franchement, à part le magnifique Popeye – Thiem en quart de finale, les émotions ont été aussi nombreuses que les bonnes idées dans le cerveau de Gérard Piqué. Bref, on s’est fait chier et, que ce soit les demis ou la finale, les derniers matches ont tous accouché de souris, voire d’infects cafards. On attendait beaucoup du choc entre Del Potro et Djokovic, il n’a finalement jamais décollé, malgré l’excitation qui régnait dans ce court Arthur Ashe et la patate des supporters argentins, en particulier les potes de la poutre de Tandil (tcheu ces débiles !). Et ce n’est pas la finale dames, symbolisée par le comportement grotesque et honteux de Serena Williams, qui a su sauver cette édition pourrie.
On retiendra quand même que le défenseur du siècle, au jeu aussi chiant qu’une conférence de presse de l’ASF, est bel et bien de retour, fort comme un roc et froid comme un auditeur. Oubliée l’annus horribilis 2017, le monstre Novak Djokovic a remis, l’espace d’un été, les pendules à l’heure et tout le monde d’accord, à commencer par Rodgeur et Rambo. Comme un symbole, il rejoint un certain Pete Sampras dans les livres d’histoire avec cette quatorzième couronne en Grand Chelem et, c’est une certitude, il ne va pas en rester là. Il est encore trop tôt pour savoir s’il sera en mesure d’aller chatouiller le record du Maître, mais nul doute que s’il continue sur cette lancée, il pourrait signer une grande année 2019 et retrouver rapidement sa place sur le trône.
Bref,
autant dire que cette fin de saison est, pour l’instant, inversement
excitante que le début d’année. Gageons que la saison indoor pourra nous
offrir quelques émotions et un regain de forme du roi Rodgeur (il y a
du boulot…) tandis qu’on suivra attentivement la dernière
finale de la grande histoire de la Coupe Davis en novembre. Ça sera donc
France – Croatie à Lille – une finale à la mode cette année – et, cette
fois, je ne suis pas sûr que la chatte à Noah, qui n’a d’égal que la
chatte à Dédé, suffise à faire gagner les Bleus.
Autre affiche à la mode cette année : Suisse – Suède, avec un cinglant 3-0 pour les grands dadais aux cheveux blonds, respectivement en finale des mondiaux de hockey, en huitième de finale de la Coupe du Monde et en barrage de la Coupe Davis. T’imagines la gueule de notre année si le score avait été l’inverse ? Enfin bref, il y a des années comme ça, où tes voisins français sont champions du monde, où la Nati fête ses buts en mimant des aigles, où Federer perd en Grand Chelem contre Anderson et Millman, où l’on décide d’assassiner une compétition centenaire et où le club de mon coeur engage Alain Geiger comme entraîneur. Allez ciao, je vais aller fumer une bonne clope pour me détendre.
Autre affiche à la mode cette année : Suisse – Suède, avec un cinglant 3-0 pour les grands dadais aux cheveux blonds, respectivement en finale des mondiaux de hockey, en huitième de finale de la Coupe du Monde et en barrage de la Coupe Davis. T’imagines la gueule de notre année si le score avait été l’inverse ? Enfin bref, il y a des années comme ça, où tes voisins français sont champions du monde, où la Nati fête ses buts en mimant des aigles, où Federer perd en Grand Chelem contre Anderson et Millman, où l’on décide d’assassiner une compétition centenaire et où le club de mon coeur engage Alain Geiger comme entraîneur. Allez ciao, je vais aller fumer une bonne clope pour me détendre.