29.4.08

On connaît la chanson…

Ouais, on connaît la chanson et elle a des airs de corrida espagnole ! Le taureau des Baléares a donc battu notre Rodg national 7-5 7-5 dimanche à Monte-Carlo. Comme d’hab, on a le sentiment que le Suisse n’était pas loin, que tout s’est joué sur quelques points, qu’avec des «si» le Bâlois aurait gagné… Quoi qu’il en soit le constat est là, implacable : le Maître a perdu 8 matches sur 9 face à Popeye sur terre battue. A part la victoire exceptionnelle à Hambourg, Rodg n’a jamais trouvé la solution et souffre d’un complexe d’infériorité face au Majorquin. Ma solution ? Ben engager une call-girl, l’envoyer dans la chambre de Rafa la veille d’un match et faire en sorte que leurs ébats durent toute la nuit ! Ou sinon envoyer la Vavrinec lui faire la bise après une rencontre, avec un peu de chance Rafa chope la mononucléose et Rodg sera tranquille pour Roland Garros ! Je rigole bien sûr… S’il y croit vraiment Rodgeur peut le battre, et de façon tout à fait honnête !

En parlant d’honnêteté, il y en a un qui devrait sérieusement penser à prendre des cours de savoir-vivre et de fair-play. Je veux évidemment parler de Novak Djokovic, rebaptisé Djokobite par mes soins. Je pense aussi à Djokocon, Djokonaze ou Djokochèvre ! Bref, le soi-disant clown du circuit est en train de devenir son plus grand comédien, dans le mauvais sens du terme. Et ça je dois dire que ça m'agace au plus haut point ! Que l'on soit clair, je n'ai jamais été un joueur exemplaire, mais s'il y a une chose que je n'ai jamais faite, c'est abandonner un match comme la dernière des merdes, en manquant de respect au public, aux organisateurs et aux sponsors ! Se péter un poignet contre un panneau publicitaire, c'est vraiment pas malin, mais lâcher son adversaire pour deux morbacs dans un caleçon et un demi microbe au fond de la gorge, c'est scandaleux ! Bref, que le mec soit dans un jour sans, ça peut arriver à tout le monde et personne ne lui en voudra. Mais que cet effronté se permette d’abandonner parce qu’il n’a pas digéré son milk-shake, parce que le soleil tape trop fort ou parce qu’il s’est fait piquer par une libellule, ça me fout la rage !

Comme tu le vois, je n’ai vraiment pas digéré son abandon en demi-finale où il a préféré baisser les armes que perdre dignement, comme un grand champion qu’il n’est pas, qu’il ne sera peut-être jamais s’il continue ainsi à jouer un con. Bref, qu’on lui apprenne les bases du fair-play et du respect. Et peut-être arrêtera-t-il d’appeler le kiné à la moindre douleur, de taper sa balle 87 fois par terre avant de servir et peut-être, enfin, arrêtera-t-il de nous agacer. Mais bon honnêtement, à voir la dégaine de son père en tribune, on se dit que le sosie Joe Dalton n’est pas parti pour changer. Avec son look de Tony Montana à la sauce C&A, le père du coton-tige semble avoir chopé un melon aussi démesuré que son fils !

Vivement que Rodgeur et Rafa lui mettent une seille monumentale sur le terrain et une grosse claque sur la nuque à la sortie ! Lui je peux te dire qu'il a de la chance que Marat et moi sommes en mode vieux couple, parce que ronds et excités par quelques meufs comme à l'époque au casino de Monte-Carlo, on serait allés lui expliquer son fait entre deux pissoirs... On n'a jamais été les Sopranos non plus, mais les flaques de pue à la sensibilité aiguisée, on a toujours réussi à leur faire comprendre qu'il fallait arrêter la casse... Tu te souviens de Marcelo Rios, cette petite teigne imbuvable ? Lui, il nous a fait deux trois coups par derrière, l'air de rien... Ben l'air de rien on ne l'a pas raté avec Marat... Le soir d'un gala à Rome, Monsieur lâchait gentiment un fil quand on a débarqué. Tous les hommes savent ce que c'est que de se prendre un coup de linge mouillé à la sortie de la douche. Ben, autant te dire que la mini serviette-éponge du plaza qui sert à s'essuyer les mains légèrement humide sur le bout du gland, ça fait chialer un homme, même chilien... Le con de Marat ne l'a pas raté, Rios se roulait par terre la larme à l'oeil et moi comme un caïd en train de tenir la porte, je me pissais dessus de rire... Honnêtement, aujourd'hui encore, je ne sais pas ce que Marat lui a gueulé dessus en mi-anglais, mi-russe, mais le Rios n'a plus merdé. On est repartis comme des barons, le costume en place, tandis que l'autre revenait sur terre à l'eau froide...

Allez j’ai vidé mon fiel, ressassé mes souvenirs, mais faut que je me calme. D'ailleurs Marat m’attend pour le jogging quotidien suivi de la séance de cardio. Putain les apéros me manquent, c’est ça qui doit me rendre si nerveux ! A la prochaine…

24.4.08

Le Marat nouveau est arrivé ! Le Marc nouveau aussi...

Voilà, j’ai débuté ma coopération avec Marat ! Après Valence, nous voici à Monte-Carlo, au rendez-vous de la jet-set. Ma mission est de tenter d’exploiter au mieux son énorme potentiel... auprès des filles ? Non non t’es con, son énorme potentiel tennistique bien sûr et crois-moi, il y a du boulot.

Comment tout ça a démarré ? Ben un soir on était complètement défoncés en boîte, on s’allumait clope sur clope, fille sur fille et tout d’un coup le Marat me lance : «Putain Marc j’en ras-le-bol de cette vie, je veux changer, je veux gagner à nouveau des matches et faire mon retour dans le Top 10 ! Ce n’est plus les filles que je veux faire crier mais mes adversaires ! Aide-moi Marc, steplaît, hiiipps»
Je ne savais plus quoi lui dire : «Calme-toi Marat, prends un verre, t’as pas l’air bien, ton taux d’alcool descend en-dessous de 2.5, ton corps n’est pas habitué…»
«Ta gueule Marc, je suis sérieux, veux-tu m’aider à redevenir une star ?»
«Mais t’es déjà une star Marat : t’es millionnaire, tu roules en limousine, tu dors dans les plus beaux palaces et tu ne tires que des mannequins ! Franchement, tu n’as pas besoin de moi…»

Là le mec m'a empoigné et a commencer à gueuler: «Marc, je veux redevenir une STAR DES COURTS, pas des boîtes de nuit et des tables dance ! Tu comprends ?»
«Ok Marat, on en reparle demain matin au réveil après la huitième aspirine. Tu déconnes là…»

Le lendemain, à 14h38 du matin, le Marat est venu dans ma chambre, a accessoirement viré la meuf que j’avais ramené la veille et m’a tenu exactement le même discours qu’en boîte. Il était sérieux, plus sérieux que jamais et avait vraiment besoin de moi ! «Mais pourquoi moi Marat ? Tu pourrais engager un entraîneur de renom, un homme de poigne, un mec qui te fera bouffer du sable pendant des heures, moi je suis un déconneur, comme toi !»
«J’ai déjà essayé Marc, c’est impossible ! Il me faut un pote à mes côtés, un gars qui me comprenne, j’ai bien réfléchi, tu es la personne idéale !» Je te jure, s'il y a bien un truc que je n'avais jamais pensé, c'est d'être l'entraîneur idéal d'une star du tennis mondial !

Je l’adore ce mec, c'est un frère, et j’ai bien sûr accepté… En gros je tape des balles avec lui la journée, lui donne quelques conseils et, la nuit venue, dois tout faire pour canaliser ses ardeurs. La première semaine c’est parti en vrille, on finissait l’entraînement et on s’ouvrait une bière, puis une deuxième… avant de finir nus dans le jacuzzi de l’hôtel avec deux escort girls… Bref, tu nous connais !

Fallait qu’on réagisse et on s’est fixé des objectifs. Et depuis, je te jure, on s’est remis au travail ! En gros voici le deal : un quart de finale en tournoi = une soirée jusqu’à 2 heures du mat’, sans fille ni alcool ; une demi-finale = une soirée jusqu’à 5 heures du mat’, sans fille mais avec alcool ; une finale perdue = une soirée avec after jusqu’à 7 heures du mat’, sans fille mais avec alcool ; une finale gagnée = une soirée avec after jusqu’à 10 heures du mat', avec fille et alcool, la totale quoi ! Il y a aussi un deal si Marat gagne un Grand Chelem mais je préfère le tenir secret, ça risque de choquer les âmes sensibles !


Tu me croiras ou pas mais depuis qu’on s’est lancé ce défi, ben le Marat est complètement à fond ! Il se lève tous les matins à 7 heures, court comme un fou à l’entraînement, ne répond plus aux appels de ses copines et, incroyable mais vrai, il a même arrêté de regarder des films de boule sur son PC ! Bref, le Marat nouveau est arrivé !

Hier il jouait Ferrer à Monte-Carlo… Il s'est fait démonter 6-2 6-3. Pas de soirée donc et retour à l’entraînement ce matin à 8 heures ! Marat m’a supplié de l’amener au casino mais j’ai refusé catégoriquement. Bref, après le Rosset-foireur, il va connaître le Rosset sergent-major, pas sûr qu’il me supporte très longtemps ! En même temps, notre collaboration ne devrait pas durer des plombes étant donné que dès que son «vrai» entraîneur est de retour, je cède la place… A moins bien entendu que d'ici là je fasse de Marat un nouveau membre du Top 10 !

15.4.08

Ne me parle plus de hockey... et vive Marat, et vive Stan !

Je suis dégoûté les gars... Putain ce titre, il était à nous ! J'y crois pas. Mais voilà, on est tombé face à des Zurichois en pleine bourre, défensivement impressionnants. La série, on la perd le samedi et surtout le mardi, lorsqu'on menait au score jusqu'à 48 secondes du gong. Bref, on a de nouveau fait les Genevois. Comprenez : on a commandé le champagne et les cigares, on a cru que le titre était gagné après 2-0 et on a ouvert nos grandes gueules, moi le premier ! J'ai même demandé à mon cuistot de faire une pizza spéciale «champion suisse de hockey» : du jambon, du lard, du fromage, un peu de choucroute, le tout arrosé de bière, histoire de tasser l'estomac de ces blaireaux de banquiers qui m'ont fait perdre une petite fortune – et plusieurs grosses cuites ! - depuis le début de l'année. Bref, que ce soit avec l'UBS ou avec Servette, je l'ai bien profond où tu sais et faudra un bon moment pour digérer…

Ah j’ai vraiment la rage contre ces branleurs de banquiers tout coincés, qui se la pètent et qui réfléchissent 300 jours par année à combien ils se font gagner de pognon avant de faire fructifier le mien ou le tien ! Tout ça bien entendu quand ils ne sont pas en train de calculer la gueule de leur bonus qui n'est jamais négocié à moins de 50'000 balles ! Bon, je ne vais pas trop m'enflammer sur les banquiers, parce qu'après tout, ils constituent le 90% de ma clientèle… Mais j'ai quand même dit à Ernesto tout le bien que je pensais de son pote Marcel, l'homme qui valait 30 milliards !

Bref les gars, peut-être qu'en 2008, je vais devoir un peu lever le pied, car comme le dit tout bon banquier : «Faut garder vos positions M'sieur Rosset, et attendre que passe l'orage c'est le moins risqué !» «Ah ouais, et avec quoi je vais payer mes nuits au palace et mes soirées au Dom Pérignon ? Des raquettes de tennis ? Ma collection de polo Diadora ? Les pneus d'hiver de ma 500 SL ?» Je te jure ces mecs, ils te font des théories à longueur de journée, à longueur de soirée, t'ajustent des taux de crédit en fonction de la pluie et du beau temps, mais se prennent des orages et des icebergs à couler un Titanic, sans même avoir lu la météo et regarder le radar… Des nazes !

Quoi qu’il en soit, j'ai retrouvé le sourire, et tu sais pourquoi ! C'est mon pote Marat qui va me payer mes palaces et mon champagne, la classe ! Je ne vais pas trop m'étendre sur le sujet, je t’expliquerai où et quand j'ai signé mon contrat dans un autre post, mais autant te dire qu'avec Marat, on va passer un printemps d'anthologie, digne de nos 20 ans ! Monte-Carlo, Rome, Paris et j'en passe… Ça va cogner sec sur et en dehors du terrain !

Mon vrai remède pour oublier la grisaille en Suisse, la défaite du Servette et mes «amis» banquiers ? Un week-end à Minsk ! Ben oui les mecs, c’était la Coupe Davis ! Le lendemain de la soirée cauchemardesque de jeudi, j'ai pris mes clics et mes claques et me suis envolé pour la Biélorussie. Enfin, quand je dis «mes clics et mes claques», je veux parler d'un jean, une paire de shoes, une brosse à dents, trois slips et surtout quatre paquets de Ceylor XXL et mon American Express Centurion !

Voilà, parlons tennis. Bravo les mecs ! La Suisse ROMANDE a donc battu la Biélorussie grâce à Poil de carotte et un Stan héroïque, qui a laissé son coeur sur le court pour gagner ce 3ème point décisif. Ce Stan, j'ai toujours su que ce serait un grand joueur de Coupe Davis. Un mec avec une paire bien accrochée, un vrai patriote qui mouille pour son pays, un guerrier comme on les aime ! Maintenant, on attend le tirage au sort avec impatience et on demande solennellement à Federer de jouer non seulement le barrage en septembre, mais TOUS les matches en 2009 !

Après le succès de Stan dimanche, j'ai appelé Rodgeur pour le convaincre de jouer mais je n'entendais rien, il y avait plein de bruit autour de lui. D'abord j'ai cru que c'était Mirka qui ronflait mais non, il paraît que c'est Tom Lüthi qui chauffait sa moto… Bref, je retenterai de l’appeler une autre fois. Car cette fois c’est sûr, Stan a pris ses galons et a tout d’un bon joueur de Coupe Davis, capable de nous ramener un voire deux points. Avec Rodg à ses côtés, la Suisse peut gagner ce Saladier d’Argent en 2009 ! Alors merde, fini les excuses à deux balles, il n’y a pas de JO l’année prochaine, le Bâlois doit penser à ses copains et à ses fans helvétiques, rien ne nous ferait plus plaisir qu’une victoire en Coupe Davis !!!

3.4.08

Allez Servette !

Putain les gars je vibre, je suis même carrément en transe ! J'ai l'impression d'avoir retrouvé mes 15 ans, l'âge où je partais aux Charmilles écharpe au cou, maillot sur le dos et bière à la main ! Aujourd'hui le foot est mort à Genève, mais le hockey est plus que jamais vivant ! Tu l'as compris, je n'ai pas trop suivi l'actu tennistique ces derniers temps. La déroute de Federer à Indian Wells ? Pas vu, je m'enflammais aux Vernets après un missile de Magic Kolnik ! La victoire de Djokovic dans ce même tournoi ? Rien à taper, papy Fedulov me faisait rêver ! Les défaites de Wawrinka ? Rien entendu, j’hurlais après un «winning goal» de Laurent Meunier ! Bref, je suis comme un gamin, complètement dans mon trip et prêt à retourner la ville, le Velvet et les Pâquis si on est champion suisse ! Mieux, je te promets un tour de ville à poil en Harley avec l'aigle sur l'épaule droite !

En gros je n'ai quasiment pas raté un match depuis le début des play-offs, j'ai même fait un déplacement à Fribourg. T'imagines la passion du gars... Bon mes potes ont dû insister et me promettre une invitation dans une loge... Enfin, une «loge» à St-Léonard, c'est presque aussi confortable qu'un tram des TPG aux heures de pointe ! Si j'avais su, j'aurais mis mes bottes pour y aller
, je n'aurais pas grillé mes baskets de citadin, détruites dans le croisement de trois St-Ginois au t-shirt d'Iron Maiden !

En plus, comble de la déprime, ils ne servent pas de champagne là-bas, juste des chopes de Cardinal. Et niveau bouffe faut pas t'attendre aux sushis et aux canapés au saumon, c'est Schublig, jambon à l'os et morceaux de gruyère qu'il faut être trois Genevois pour arriver à finir ! Et c'est pas Helena Christensen non plus qui s'occupe de toi, notre hôtesse s'appelait Marlyse Corminboeuf, presqu'à l'étroit dans le maillot de Sprunger, mais vraiment sympa et surtout avec des meules à remplir des hamacs ! Quoi qu’il en soit, j'y ai passé une soirée
magnifique : j'ai fini rond à la bière de chantier et Servette a gagné aux pénos ! Bref, largement de quoi finir torse nu dans la «loge» et accessoirement nu dans la chambre d'un hôtel à Fribourg, avec une coquine croisée sur place… Comme quoi ce soir-là, au propre et au figuré, Genève avait démonté Fribourg !!

Allez, plus que deux matches avant le sacre ! On est à 120 minutes de la délivrance, à 120 minutes de ramener la coupe au bord du lac de Genève ! Putain ce serait trop beau ! En cas de titre, compte sur moi pour organiser une soirée dans mon resto avec Beltarelli et McSorley, mes deux potes genevois, les deux stars de la Rade ! L'un a ramené la Coupe de l'America, l'autre va probablement gagner le championnat suisse ! Et ça, ça a une autre gueule que le palmarès de nos voisins lausannois... Eux ils ont peut-être les meilleures boîtes de Suisse romande, les soi-disant plus jolies filles de la région, mais c'est pas la médaille d'or de Lötscher au curling ni l'éventuel titre de champion suisse du LUC qui doivent faire vibrer la ville ! A chacun ses héros Messieurs...

Bon je vais te laisser, désolé pour ce post genevo-genevois, amitié aux habitants du village de pêcheurs et aux dzodzets, et allez Serveeeeeeette !