31.1.22

De la grande joie à la grande claque…

Cet Open d’Australie avait démarré de la meilleure des manières avec l’expulsion du pays du vilain petit canard, j’ai nommé l’innommable Novax Djokovid. Le numéro 1 mondial nous a d’ores et déjà offert le pire soap-opéra de l’année. Une série de troisième zone avec un scénario pourri, des décors de merde et des acteurs médiocres, à commencer par l’infect clan Djokovic qui, depuis sa Serbie natale, a étalé toute sa mauvaise foi. On relèvera quand même un gros point positif : son happy end ! Avec ce retour en avion forcé du coton-tige, sous les applaudissements de toute la planète tennis et les quelques rares sifflets de la communauté serbe et de cet âne de Kyrgios. Quand ton principal défenseur s’appelle Nick Kyrgios, tu sais déjà que tu fais tout faux. Un peu comme si ton avocat s’appelle Marc Dutroux. Bref, on était sereins, rassurés du fait que Djokonaze allait rester à 20...

Et voilà-t-il pas que celui que personne, mais alors personne n’attendait est sorti du bois pour mettre une immense claque à tous les fans de Roger Federer, moi en premier. Notre Rodgeur national n’est officiellement plus le plus grand joueur de tous les temps et, rien que de l’écrire, ça me donne envie de chialer. Ça ne va évidemment pas changer grand-chose à nos vies. Nos soucis seront toujours les mêmes, nos gueules de bois toujours aussi pénibles, nos réseaux sociaux toujours aussi répétitifs et notre iPhone toujours autant rempli de groupes what’s app à la con. Reste que voilà, celui qui domine le tennis depuis son quinzième sacre à Church Road en juillet 2009 n’est plus au sommet de l’Olympe. Ça fait mal. Très mal même.    

Bref, faut-il s’incliner devant l’exploit retentissant du taureau de Manacor ou plutôt regretter le fait que notre Rodgeur national n’est plus le détenteur du record de Grand Chelem ? Un peu des deux. Une chose est sûre, avoir gagné ce 21ème Majeur dans ces conditions-là, suite à un match, que dis-je, un chef d’œuvre de 5h24 (!), une ode au mental et à la gagne, fait de Rafael Nadal le plus grand tennisman de tous les temps. Il devient le GOAT en remportant l’un des plus beaux matchs de sa carrière, si ce n’est le plus beau, dans un stade où il avait subi tant de désillusions avec pas moins de quatre finales perdues, dont deux plus que jouissives face à Stan et Rodgeur (j’en durcis encore).

Encore plus fort, Rambo réalise cet exploit après avoir pris une pause de cinq mois, puisqu’il n’avait plus disputé de match depuis le début du mois d’août, le tout après un parcours à Melbourne qui n’avait rien d’un long fleuve tranquille, avec notamment Khachanov au troisième tour, Shapovalov en quart, Berrettini en demi et, surtout, le roc Medvedev en finale. Pour ajouter une dose de panache et de mythique à cette histoire incroyable, digne des plus grandes légendes du sport moderne, Popeye a réussi l’Exploit (oui, avec un E majuscule) de remonter un déficit de deux sets à zéro. Franchement, c’est hors du commun et l’avalanche de louanges quil récolte depuis dimanche est largement méritée. 

Note de lauteur : je le concède volontiers, ces deux dernières phrases puent la résignation. Je suis résigné.

Je ne sais d’ailleurs pas comment il a fait pour se remettre de la perte d’une deuxième manche qui lui tendait les bras, galvaudant une balle de set au passage. Je ne sais pas comment Medvedev a réussi à se fourvoyer ainsi, lui qui a raté trois balles de break consécutivement au début du troisième set. Putain de merde, le taureau était à terre, mourant, en sang, prêt à être abattu par celui qui allait devenir double vainqueur en Majeur et futur numéro 1 mondial. Mais voilà, telle une bête blessée, Hulk a réussi à trouver les ressources mentales et physiques pour retourner ce match, bien aidé il est vrai par un public complètement acquis à sa cause, frôlant parfois la correctionnelle. A tel point que le pauvre Russe a fini traumatisé, craquant totalement en conférence de presse et parlant même de faire un break... Allez Daniil, ne déprime pas, lance un coup de fil à Djokobite et demande lui quelques conseils. Être détesté par tout un stade, il sait ce que c’est.

Voilà les gars, une grande page de l’histoire du tennis s’est déroulé devant nos yeux hier après-midi. Il y aura un avant et un après 30 janvier 2022 et, même sil s'est fendu dun superbe hommage sur les réseaux sociaux, Federer doit quand même l’avoir mauvaise. Ce 21ème Grand Chelem aurait dû être le nôtre. Ce putain de 21ème Grand Chelem aurait dû avoir lieu le 14 juillet 2019 à Londres. Oui, j’y pense encore. J’y penserai toujours. J’y ai pensé mille fois hier. Le plus grand s’appelle désormais Rafa et il va falloir vivre avec ça. 

PS : cest un post à la con, indigne de ce blog, je sais. Désolé les amis, je n’ai juste pas envie.