25.11.18

La revanche des Croates

Bien malheureusement, la dernière finale de la grande histoire de la Coupe Davis (#fuckpiqué) n'a pas tenu ses promesses. La faute à des Croates trop forts ou des Français trop faibles, c'est selon. J'opterais plutôt pour la deuxième option tant les Bleus ont fait peine à voir ce week-end. L'équipe de double mise à part, les trois joueurs de simple ont alterné impuissance, tristesse et maladresse. Une belle bande de Gérard Piqué. Une statistique suffit à symboliser ce désastre : Chardy, Tsonga et Pouille ont été incapables de signer le moindre break durant tout le week-end. Pire, le soi-disant leader de cette équipe, Lucas Pouille, ne s'est pas procuré la moindre balle de break face au numéro 7 mondial. Facile, trop facile pour des Croates qui prennent ainsi leur revanche de la Coupe du Monde et qui soulèvent leur deuxième, pardon, leur second Saladier d'Argent.

Après leur victoire de 2017 grâce à un tableau décimé et l'éternelle chatte à Noah, les Bleus ont endossé leur costume habituel, celui de losers. Cette lourde défaite est aussi la confirmation que le tennis tricolore traverse une période ô combien compliquée. Aucun joueur dans le Top 20, une relève plus que jamais absente et des performances en Grand Chelem pathétiques, lesquelles valent mieux qu'un long discours : aucun quart de finale au compteur en 2018 et un seul en 2017, le pauvre Tsonga en Australie... Lucas Pouille, celui que certains annonçaient comme la locomotive du tennis français, pointe à une misérable 32ème place et, à le voir se faire promener sur le court par Marin Cilic ce dimanche, il ne devrait guère progresser.

Le son de cloche est évidemment tout autre du côté de la Croatie, ce grand pays de tennis et de sport en général. Avec un leader comme Cilic et un espoir comme Coric, dignes successeurs de Ivan Ljubicic et
Mario Ancic, titrés en 2005 contre la Slovaquie, le tennis croate est en pleine bourre et constitue un magnifique vainqueur de cette feu Coupe Davis. Une compétition qui aurait mérité un autre scénario pour sa 107ème et dernière édition (#fuckpiqué) et, surtout, une opposition plus féroce que celle proposée par les Pieds Nickelés de Yannick Noah. Des Français qui, à défaut d'être bons sur le court, auront au moins eu le mérite d'avoir su tacler la nouvelle formule de la compétition avec rage et rancœur, Mahut et Noah en tête. Bien joué les mecs.

Voilà les amis, l'heure est grave et la douce euphorie de dimanche dernier est bel et bien retombée. La Coupe Davis est morte, le rideau est tombé, les larmes peuvent couler et le deuil commencer... On ne revivra plus jamais un week-end comme celui-là. Plus jamais. Ce format était magique ; ce format a été crucifié sur l'autel du roi dollar. Ne reste plus qu'à espérer que Gérard Piqué et son équipe de Serge se foirent complètement en 2019. Que les meilleurs joueurs du monde snobent leur coupe du monde et qu'on en parle le moins possible. Ne compte évidemment pas sur moi pour regarder ou commenter ce doigt d'honneur au tennis, cette merde sans nom, cette ignominie orchestrée par le plus gros connard du sport moderne. Je ne leur souhaite que du malheur. #FUCKPIQUÉ 

19.11.18

Zuperbe Zverev !

 
Qui l'eût cru ? Le jeune Alexander Zverev, 21 ans et trois poils au menton, est allé chercher le plus beau titre de sa carrière en s'adjugeant le mythique Masters, le tout après avoir battu Federer en demi et l'ogre Djokovic en finale, avec la manière et à chaque fois en deux sets, s'il vous plaît ! Du très très grand art et une gigantesque surprise. A l'image de l'équipe de Suisse contre la Belgique (quel match et quelle claque pour ces arrogants Diables rouges !), l'Allemand est sorti de nulle part ce week-end, d'autant plus qu'il avait pris un cinglant 6-4 6-1 contre ce même Djokobite en phase de poule. Bref, c'est fou, c'est Seferovic, c'est Zverev et putain que ça fait du bien !

Comme l'ont relevé certains lecteurs, ce résultat ne permet donc pas au coton-tige d'égaler le record de Rodgeur dans le tournoi des Maîtres et, ça aussi, ça fait très plaisir. Ne soyons toutefois pas dupes, il y arrivera certainement un jour, mais ça attendra encore une année, voire un peu plus. Ainsi donc, un vent de fraîcheur a soufflé sur le circuit ATP en cette fin de saison, avec non seulement le triomphe de Zverev à Londres mais aussi celui de Karen Khachanov au Masters 1000 de Paris-Bercy. Deux immenses sensations et deux dimanches où le frère jumeau de Thibaut Courtois a paru émoussé, dépassé, impuissant. Comme la Belgique hier soir ! Désolé d'en remettre une couche, mais perso, je ne la supporte pas cette équipe du Plat Pays. Ces mecs se prennent pour les ré-inventeurs du football, pour les Brésiliens de l'Europe, pour la nation hype du ballon rond. Et leur réaction d'enfants gâtés après leur défaite contre la France en Coupe du Monde, genre «le football a perdu ce soir», était aussi pathétique que déplacée.

Bref, il y a des dimanches qui redonnent le sourire et qui foutent la gaule, celui du 18 novembre 2018 en fait clairement partie. Le prodige allemand devra bien sûr confirmer et si possible éviter d'imiter un certain Grigor Dimitrov, titré au Masters de 2017 et qui n'a fait que de la merde depuis ce sacre. On peut compter sur Ivan Lendl, le nouvel entraîneur du grand pin de Hambourg, pour lui faire bouffer de la poussière et l'obliger à garder les pieds sur terre. Bon, quand tu commences tes journées par un entraînement avec Ivan Lendl à 8 heures du mat', pas sûr que tu te prennes pour le roi de la night à Ibiza...


C'est désormais en Grand Chelem que celui qui a soulevé plus de titres en Masters 1000 que de gonzesses devra confirmer. Rappelons juste qu'en 2018, l'Allemand a été battu trois fois au troisième tour en Majeur, soit par Chung à Melbourne, Gulbis à Wimbledon et Kohlschreiber à l'US Open... Dans ce tableau peu glorieux, on peut encore ajouter une raclée 6-4 6-2 6-1 en quart de finale de Roland Garros contre Thiem. Bref, pas besoin de s'appeler Dieu le Père ou Eden Hazard pour comprendre que le petit frère de Mischa doit progresser mentalement et physiquement. Le reste, il l'a. Et plutôt mille fois qu'une.

Voilà les amis, cette saison 2018 est presque terminée. Il reste encore une dernière finale de la légendaire Coupe Davis à déguster, entre les Français et les Croates, dont je ne raterai pas une miette. Que le meilleur gagne et, surtout, que les protagonistes n'oublient pas de chier sur Gérard Piqué durant tout le week-end ! Je propose même de lancer un hashtag #fuckpiqué à partir de vendredi. Chiche !