12.7.15

Pas envie d’écrire…

Non, je n’ai pas envie d’écrire. Pas envie de féliciter Djokobite. Pas envie non plus d’insulter Boris Becker, le coach le plus con et le plus détestable du circuit. Le mec à qui je pourrais filer des baffes 24 heures sur 24. Le gars qui prend 10 ans tous les 6 mois. Pas envie de dire «mais si Federer avait gagné le premier set», «mais s’il avait signé le break en premier au troisième», «mais si Anderson avait battu Djoko», «mais si ma mère en avait deux, ben ce serait mon père» et blablabla et bliblibli…

Non, là, j’ai juste envie de dire merde merde et re-merde. Fuck, fuck et re-fuck. Je n’ai pas envie d’être drôle. Pas envie de boire. Pas envie de reluquer un cul. C’est juste chiant le sport quand on est passionné et tellement déçu à la fin. Comme toi, je le voulais plus que tout ce 18ème Majeur. J’y croyais d’ailleurs dur comme bite, pardon, dur comme fer. J’avais vu l’un des plus beaux Roger Federer de tous les temps vendredi. Dimanche j’ai à peine aperçu son fantôme. Ou alors le coton-tige était trop fort. Je n’en sais rien. Je m’en fous.

Allez, il y a des choses bien plus importantes que le sport dans la vie. L’amitié. La famille. Les bouffes entre potes. Les dimanches à la piscine. Les balades au bord du lac. Les brunchs. Les grillades. Le ski. Le jogging. Le cinéma. La pêche. Le yoga. La lecture. Bref, plein de trucs qui ne t’offriront jamais des émotions comme un match de tennis.

Mais certains ne comprennent pas, comme mon pote qui m’a lancé aujourd’hui : «ça va changer ta vie si Rodgeur gagne un 18ème tournoi du Grand Chelem ?» Non, ça ne va pas la changer connard, mais mon Dieu que ça aurait été beau de pouvoir vivre ça aujourd’hui. J’emmerde les cons qui ne comprennent rien au sport, qui ne comprennent pas pourquoi et comment on peut chialer – de joie ou de tristesse – pour un événement sportif.

Aujourd’hui, le plus grand tennisman de tous les temps a perdu contre le sosie de Joe Dalton. Contre un mec qui donne autant de rêve qu’une cannette d’Heineken vide. Alors je suis dégoûté, dépité, frustré, triste. Il n’y aura peut-être jamais de 8ème Wimbledon et donc jamais de 18ème Grand Chelem pour notre Rodgeur national. C’est comme ça, il faut l’accepter. C’est le sport. C’est la vie.

A part ça, je vais très bien. Merci.

9.7.15

Verre à moitié vide…

Déception !!! Il n’y a pas d’autre mot pour décrire notre sentiment en ce mercredi qui aurait pu être magique mais qui a tourné au vinaigre pour tous les supporters helvétiques… L’impensable s’est produit : notre Stan national, si solide depuis le début de la quinzaine, a foiré face à Richard Gascoke ! Incroyable mais vrai, le double vainqueur en Grand Chelem a perdu contre l’homme au mental de majorette, le joueur au physique de playmobil, le rouleur de pelles de Miami, l’ex-grand espoir du tennis français et, jusqu’à hier, la personnification du loser du circuit ATP… Gasquet, c’est simple : il serait capable de perdre une finale de Grand Chelem après avoir mené 6-0 6-0 5-0 40-0… Enfin, jusqu’à ce mercredi noir en tout cas. Il faut le reconnaître, il a été aussi énorme hier qu’il avait été pathétique en finale de Coupe Davis.

N’empêche, et n’ayons pas peur des mots, le Vaudois ne devait jamais perdre ce match. Jamais ! Lui qui prenait un malin plaisir à martyriser les joueurs français en Majeur a donc mis un terme à sa belle série. Accessoirement il rate une occasion en or de rejoindre le dernier carré de Wimbledon pour la première fois de sa carrière. Et il nous fruste au plus haut point : il n’y aura donc pas un troisième Djokovic – Wawrinka de suite en Grand Chelem cette année, LA revanche de Roland Garros que toute la planète tennis attendait. Chier !!!

Au lieu de ça, on aura droit à une défaite de Gasfif en trois sets dans un match sans saveur. Et Djokobite d’arriver en finale frais comme une rose alors qu’il aurait pu sortir dès les huitièmes de finale si Anderson avait eu un peu plus de réussite et de couilles sur ses balles de break… Autant dire que si le parcours du Serbe à Paris avait ressemblé à un véritable champ de mines, avec Nadal en quart et un Murray en feu en demi, là ça s’apparente à une balade au bord du lac glace à la main par un beau dimanche d’été… Tu penses vraiment que le Français pourra gêner le Serbe avec son deuxième service digne de Martina Hingis ? Bref, trop facile pour le tenant du titre.

Heureusement, de l’autre côté du tableau, les favoris n’ont pas flanché et nous offrent le choc attendu depuis le début de la quinzaine, soit un Federer – Murray qui va faire vibrer le All England Club et tout le Royaume-Uni ! Entre un Rodgeur en mode démo depuis le début du tournoi et un Murray irrésistible et porté par son peuple, il devrait y avoir des émotions sur le Central. Ce qui nous changera du tableau féminin où, une fois n’est pas coutume, on s’emmerde ferme. Certes Timea a légèrement égayé le tournoi, mais depuis son élimination, ça ne vaut même pas la peine d’allumer la télé. Surtout pour voir la tenniswoman la moins grâcieuse et la moins fair-play du circuit soulever la coupe samedi. 

Bref, il ne reste plus que les mecs et plus particulièrement Rodgeur pour nous faire rêver ! Autant dire que je me réjouis d’y être et que tu pourras compter sur Pascal et moi pour nous enflammer derrière notre micro ! Come on Rodg, tu as désormais une montagne à gravir mais avec toi tout est possible ! Alors on y croit, histoire que dimanche, je puisse écrire que le verre complètement plein...