21.4.14

Stan The Roc(her) !

Magnifique gamin, ma - gni - fique !!! L’année de grâce du Vaudois s’est donc poursuivie au Masters 1000 de Monte-Carlo où le numéro 3 mondial a signé un gros, un très gros coup et remporte ainsi un second titre de prestige en cette saison de tous les superlatifs pour lui. Le joueur du Stade-Lausanne était attendu au tournant, il n’a pas failli et, on peut l’affirmer sans se tromper, il mérite amplement cette victoire dans ce derby helvétique historique et jouissif. Plus offensif, plus inspiré, plus conquérant, Stanimal est allé chercher ce succès au forceps et au mental ! 

Malgré l’expérience du Rodg et un bilan largement en sa défaveur au moment d’entrer sur le court (1 victoire pour 13 défaites !) et surtout malgré un premier set perdu, le protégé de Magnus Norman s’est bonifié au fil des jeux, a pris l’ascendant sur son illustre aîné et, plus on avançait, plus la victoire du natif du Gros-de-Vaud ne faisait plus l’ombre d’un doute, à l’image de cette troisième manche à sens unique. Preuve qu’il a accompli des progrès phénoménaux ces derniers mois, tant au niveau mental, tactique que physique. Une chose est sûre : Stan est désormais une vraie bête et son jeu sans cesse tourné vers l’avant fout la gaule !

Stan The Roc est donc plus que jamais perché sur son petit nuage et on se demande bien où tout ça va s’arrêter. Ce d’autant que le gamin affiche un bilan pour le moins incroyable cette saison : en 6 confrontations contre des joueurs du Top Ten en 2014 (soit Djokovic, Berdych, Nadal, Raonic, Ferrer et Federer), il a toujours levé les bras au ciel après la balle de match ! Dire que 2014 est son année revient donc à enfoncer une porte ouverte, ou affirmer que le Lausanne-Sport sera relégué en fin de saison… Une autre stat digne d’éloges, c’est évidemment son 100% de victoire en finale cette année. C’est simple, hormis sa tournée américaine complètement foirée et son couac en Coupe Davis, le gars de St-Bart’ a tout gagné. Tout !

De son côté, Rodgeur a donc manqué une occasion en or de remporter enfin ce Masters 1000. Il se consolera (un peu) en se disant que c’est au moins un Suisse qui a soulevé le trophée sous les yeux d’une princesse à qui on aurait bien arraché la robe blanche… Et à voir son sourire durant la remise des prix, on avait l’impression que l’homme aux 17 Grands Chelem, si cool et si fair-play comme à son habitude, était presque plus content pour son pote que déçu pour lui. La classe mondiale ce Rodgeur !

Reste que, au contraire de Stan, le bilan du Rodg est celui du «loser magnifique» en cette année 2014, une étiquette qu’on avait si souvent donné au Vaudois par le passé… Le Bâlois a ainsi perdu trois finales cette saison (Brisbane, Indian Wells et donc Monte-Carl’) et cette fameuse demi-finale en Australie, le tout pour un titre à Dubaï. C’est bien sûr mieux que l’an dernier à la même période, mais pour un champion de son standing, ça doit quand même l’agacer. Et entre nous soit dit, il y a de quoi être agacé : autant à Indian Wells qu’à Monaco, le Maître – même globalement dominé – aurait pu passer l’épaule… Gageons que ces petits détails tourneront en sa faveur à Wimbledon, là où tous les rêves seront permis !

Voilà les amis, la vie est belle, le tennis suisse est au sommet et mon verre est plein ! Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, Swiss Tennis vient de confirmer que la demi-finale entre la Dream Team et l’Italie se jouera dans la plus belle ville du monde. Un excellent choix et un seul objectif désormais : faire de Palexpo un véritable chaudron entre le 12 et le 14 septembre ! Stan et Rodgeur se chargeront de faire le reste… Vive la Suisse, LE pays du tennis !

19.4.14

Le Rocher est rouge et blanc !

Historique, unique, mythique, légendaire !!! 14 ans après ma finale contre Roger Federer au tournoi de Marseille, il y aura une finale 100% helvétique sur le circuit ATP. Mais ce qui est encore plus fort, c’est qu’elle aura lieu dans un Masters 1000 de prestige, celui de Monte-Carlo. Putain les amis, comme diraient les Guignols de lInfo, on a le cul bordé de nouilles cette année !

Ainsi donc, après le sacre de Stan à Melbourne, après avoir placé deux Suisses dans le Top Four du tennis mondial et après ce quart de finale d’anthologie à Genève, nos champions olympiques nous offrent un dimanche de rêve en ce week-end de Pâques. Ni une ni deux, j’ai annulé mon dimanche en famille, envoyé péter mes cousins qui comptaient sur moi pour rouler les œufs et convoqué des potes à la maison pour suivre en direct et en passion ce grand moment du sport helvétique. Au programme des bières, des schubligs, du chasselas vaudois et du kirsch de Bâle pour une journée sous le thème de la joie et de l’allégresse ! Et franchement, que le meilleur gagne… Qu’importe le nom du vainqueur demain après-midi, je sortirai le magnum de champagne pour célébrer cette journée historique !

Qu’on se le dise, Stan et Rodgeur ont été stratosphériques cette semaine. Le gamin a connu un début de tournoi tranquille avant de monter en puissance contre Milos Raonic et, surtout, contre David Ferrer cet après-midi. Face au tombeur surprise de Rafael Nadal, le Vaudois a sorti l’artillerie lourde et sa balade dans le premier set restera comme l’une des manches les plus abouties de sa carrière. Chahuté dans le deuxième set, il a dégoté des coups magiques dans le tie-break pour faire la moitié du chemin. Comme l’a écrit un pote sur Facebook : «Venant du pays du chocolat, Stanislas Wawrinka a laissé Ferrer au Rocher...»

L’autre moitié du chemin, c’est donc le Maître qui l’a fait, et avec quel panache ! Le Bâlois est lui aussi monté en puissance sur les courts monégasques et il s’en est fallu de rien, de deux points en fait, pour que son aventure se termine en quart de finale face au Kinder Bueno. Mais voilà, comme à la grande époque, l’homme aux 17 titres du Grand Chelem a envoyé du lourd dans le money-time pour se sortir d’une situation bien compliquée. Aujourd’hui, face à un Djokovic diminué même s’il semblait à 100% dans le premier set, le numéro 4 mondial n’a pas flanché, notamment au premier set où il a fait vibrer un public complètement acquis à sa cause, comme ce fut le cas vendredi contre Tsonga. Le Serbe a ensuite baissé de régime, sa douleur au poignet s’est réveillé et le Suisse n’avait plus qu’à achever sa proie comme un taureau blessé dans une corrida.

Voilà les amis, je ne sais pas vous mais moi je vais bien dormir ce soir. Bien dormir et me réjouir de ce dimanche qui s’annonce dantesque ! On vit vraiment de grands, de très grands moments et franchement, on n’a pas envie que ça s’arrête. Bref, chapeau les gars, vous avez assuré, vous nous avez régalés ! Comme dirait Michel Drucker, vivement dimanche !

7.4.14

A 6 victoires du Saladier d’Argent !

O-U-F, telles sont les trois lettres pour décrire ce week-end hors du commun, crispant, irrationnel, unique, tendu mais au final tout simplement magique ! Comme si souvent en Coupe Davis… Oui, on a eu peur, très peur que ce quart de finale a priori «facile» tourne à la… kazakhstrophe (désolé pour le jeu de mots foireux...). On a d’ailleurs vu ressurgir les démons du funeste premier tour contre les Etats-Unis en 2012, et je peux te dire que je ne faisais pas le malin samedi soir. Mais voilà, dos au mur, poussé dans ses derniers retranchements et en plein doute après la perte du premier set au tie-break, notre Stan national a trouvé les ressources nécessaires pour battre Kukushkin et faire chavirer Palexpo en pleine extase. Là où d’autres joueurs auraient craqué, le numéro 3 mondial a su élever son niveau de jeu, se souvenir qu’il venait de remporter un Majeur et oublier son début de week-end catastrophique. Bravo gamin !  

A ce sujet, il convient de saluer la classe de Roger Federer qui a trouvé les mots samedi soir pour calmer tout le monde, à commencer par son pote et coéquipier. «Stan a toute ma confiance», a sorti un Rodgeur au sommet de son art durant ces trois jours, que ce soit sur ou hors du court. Le Bâlois a prouvé qu’il était bel et bien le patron de cette équipe, remportant facilement ses deux simples et tenant tant bien que mal la baraque durant le double. Qu’on se le dise, le Maître a été phénoménal ce week-end et son explosion de joie après la balle de match me fait complètement rêver ! Nul doute que malgré ses 17 titres en Grand Chelem et tous ses records, le Bâlois a pris son pied à Genève et qu’il placera ces trois jours dans un très bon coin de sa mémoire…

Un week-end qui est donc monté en puissance au fil des jours, à l’image de l’ambiance : terne vendredi, très bonne samedi pour être finalement fabuleuse dimanche ! On regrettera toutefois la mollesse du public lors du premier jour, les quelques dizaines de places vides ici ou là (oui oui, même si ça ne se voyait pas forcément à la télé) et, je l’ai assez répété au micro de la RTS, cette vilaine musique aux changements de côté. Franchement, je ne vois pas l’intérêt de faire péter la sono durant les pauses, surtout si c’est pour nous mettre des daubes telles que Papaoutai ou un tube démodé des années 90…

Sinon, l’autre excellente nouvelle du week-end, c’est bien sûr la victoire de l’Italie face à la Grande-Bretagne. A la surprise générale, Fognini a terrassé Murray lors du quatrième match et Seppi a ensuite fait le boulot lors du cinquième. Comble du bonheur, la Suisse aura donc le plaisir d’accueillir l’Italie en demi-finale et, après l’avertissement sans frais face à ces redoutables Kazakhs, on peut compter sur notre Dream Team pour ne pas prendre de haut les Transalpins, contre lesquels on partira de nouveau largement favoris dans un stade où le record de spectateurs de 1992 devrait être battu. Ce sera du 12 au 14 septembre et l’engouement pour ce rendez-vous historique s’annonce sans précédent ! En attendant le prochain…

Voilà les amis, on vient de passer un week-end qui fera date et qui, du coup, nous rapproche un peu plus du Graal. Nous sommes ainsi à 6 victoires – et à tellement d’émotions… – du Saladier d’Argent ! Une chose est sûre en tout cas, il s’est passé quelque chose ce week-end à Palexpo et une équipe, une vraie, est enfin née ! Car, c’est bien connu, c’est dans l’adversité que naissent les champions, c’est en traversant des épreuves que débutent les grandes aventures. Celle-ci en est une. Come on unser Dream Team !!!

4.4.14

On y est !

Oui, on y est les gars ! Le quart de finale tant attendu contre le Kazakhstan débute dans quelques heures à Genève et, tu me connais, autant te dire que je suis complètement excité ! Excité car il y aura 15'900 spectateurs dans un Palexpo chauffé à bloc, soit plus de  personnes que dans le Central de Roland Garros (si si...). Excité car, pour la première fois de l’histoire et la dernière peut-être, le tennis helvétique entre sur le court avec deux joueurs parmi le Top Four (!). Excité car nous sommes en quart de finale de Coupe Davis. Excité car Stan et Rodgeur ont l’air motivé comme jamais. Excité car c’est dans ma ville, là où j’ai gagné mon premier tournoi, roulé ma première pelle, posé ma première plaque et vécu l’un des plus beaux moments de ma carrière lors de ce mythique Suisse – Brésil en 1992. Bref, je suis excité, heureux et à fond, toi aussi j’espère !

Quoi qu’il arrive, le tennis helvétique va écrire une grande page de son histoire ce week-end à Genève. Bien sûr, en cas de défaite, on n’utilisera pas les mêmes adjectifs… Mais gageons que Stan et Rodgeur auront la concentration et la niaque suffisantes pour passer l’obstacle kazakh. Accessoirement, ils n’ont pas choisi de jouer sur terre battue, ce qui est déjà un grand avantage quand tu repenses au fiasco et je pèse mes mots – du Forum Fribourg en 2012. 

A part ça, je ne sais pas toi, mais perso j’ai trouvé complètement pathétique la pseudo-affaire étalée dans les médias parce que Roger Federer n’est arrivé «que» mercredi à Genève… Oh les gars !! On parle du mec qui a passé 302 semaines sur le trône, qui a gagné 17 tournois du Grand Chelem et battu la majorité des records de la petite balle jaune, et vous venez lui chier une pendule car il arrive avec un jour de retard… Franchement, autant je n’ai pas souvent compris les forfaits du Maître, autant je trouve qu’à partir du moment où il a confirmé sa présence, on peut lui faire confiance pour débarquer en forme et qu’il faut absolument arrêter de lui faire des théories à deux balles. Ok, il avait merdé à Fribourg en 2012, mais je crois qu’il faut oublier ce triste épisode du tennis helvétique, là où Swiss Tennis avait décidé d’organiser la pire rencontre de l’histoire de la compétition, sur un champ de patates que même les vaches auraient refusé de fouler...

Bref, la sauce est bien montée cette semaine et que ce soit dans les médias, sur les réseaux sociaux ou dans la rue, ce quart de finale a fait beaucoup parler de lui. Nul doute que cette Coupe Davis passionne nos compatriotes et que si d’aventure on a la chance d’accueillir l’Italie en demi-finale, on remplit une salle de 30'000 personnes n’importe où en Suisse ! Mais bon, ne nous enflammons pas, on n’a pas encore battu le Kazakhstan et même si on les bat, on risque de choper la Grande-Bretagne en demi avec un déplacement là-bas… Et connaissant les Britchons, ils risquent de nous réserver un vieux court sur gazon au Nord-Est du pays, du genre York ou Middlesbrough… Tu vois le genre ? Avec les moutons en arrière-plan, le vent de l’océan qui souffle, des joueurs de cornemuse aux changements de côté et un terrain aussi bosselé que la Pontaise au mois de février… 

Enfin bref, ça c’est de la musique d’avenir et avant d’y penser, on a un gros, très gros moment à vivre ce week-end à Palexpo. Stan, Rodgeur et les autres (mais pas Séverin), faites-nous vibrer, faites-nous rêver ! Comme vous, on est chauds comme la braise et prêts à s’enflammer ! L’Histoire est en marche...