Toujours plus grand !

Ce dimanche était d’ailleurs placé sous le signe des chiffres symboliques. 807 comme le nombre de victoires de Federer dans sa carrière, 100 comme le nombre de finales disputées (dont la toute première contre moi à Marseille !), 70 comme le nombre de titres et 6, on l’a dit, comme son tout nouveau record au tournoi des maîtres. Tu as le vertige ? Moi aussi ! A ces chiffres j’ajouterai encore le 17 comme son nombre de victoires consécutives en cette fin de saison et 21 comme le nombre de râteaux ramassés hier soir par Pascal Droz. Notre rocker préféré a pris tellement de vents qu’on aurait dit qu’il s’entraînait pour le prochain Bol d’Or !
Plus sérieusement, on a quand même bien tremblé ce dimanche. Je dirais même qu’on a cru que les démons des trois derniers US Open allaient ressurgir… Ces putains de démons qui lui ont fait perdre trois matches qu’il avait totalement sous contrôle et qu’il n’aurait jamais dû laisser échapper, la finale contre Del Potro et les deux demis contre Djokovic. Oui, j’ai bien eu peur qu’après avoir foiré son jeu de service à 5-4 et raté la balle de match dans le tie-break, on allait revivre un scénario catastrophe. Mais non, cette fois le Maître n’a pas craqué et s’adjuge son plus beau titre de l’année, ma – gni – fique !
D’ailleurs ce n’est pas plus mal que le Kinder Bueno du Mans soit allé chercher ce deuxième set. Si la finale avait été conclue par un 6-3 6-4 en 75 minutes, on serait clairement restés sur notre faim, comme le Droz en boîte hier soir, si tu vois ce que je veux dire. Bien sûr on aurait pas boudé notre plaisir, mais une finale accrochée et indécise avec une victoire au bout, c’est quand même sacrement meilleure. A ce sujet on ne peut que regretter que la finale du Masters ne se dispute plus en 3 manches gagnantes comme l’époque. Encore une idée complètement conne, encore une épreuve mythique qui perd une partie de sa tradition ! Et tous ceux qui ont eu la chance d’assister aux finales mythiques et en 5 sets de 1988 entre Becker et Lendl, de 1996 entre Sampras et Becker et celle de 2005 entre Nalbandian et Rodgeur ne pourront qu’acquiescer.
En même temps, quand tu vois l’état des trois autres membres du Big Four pendant ce Masters, tu comprends pourquoi on ne veut pas les brusquer... Le coton-tige sur les rotules, Popeye mi-déprimé mi-fatigué et Frankenstein carrément blessé, il faut reconnaître que le Rodg n’a pas gagné le Masters le plus relevé de l’histoire. En tous les cas, cette fin de saison nous permet de tirer quelques conclusions : tout d’abord Federer peut encore gagner des grands rendez-vous ; deuxio ceux qui ont cru que Nadal démontrait tout sur son passage pendant au moins 10 ans en ont pour leur frais et leurs certitudes après cette année ; tertio que Djokovic est au bout du rouleau et qu’il aura de la peine à rééditer son année exceptionnelle ; et enfin que Murray termine une nouvelle saison sans titre majeur.
Bref, je ne sais pas toi, mais moi je me réjouis déjà de la saison prochaine. Parce que nul doute que ces quatre-là vont se tirer la bourre et qu’on risque de voir à nouveau quelques matches d’anthologie. D’ici là je te souhaite de belles fêtes de fin d’année, que la Calmy-Rey soit bonne, oh pardon, que la dinde soit bonne et que le champagne coule à flot ! Mon pote, rendez-vous en janvier 2012 pour de nouvelles émotions.